mercredi 4 avril 2012

L'ÉTRANGER d'Albert Camus. Deuxième partie.

Fin février a signifié pour nous la fin de la lecture de L'étranger d'Albert Camus. Nous avons eu une interrogation au début de mars, et nous voulons partager avec vous quelques-unes de nos épreuves, une fois qu'on les a corrigées plus ou moins...

Karim Akbil. 2º bachillerato B

L’étranger d’Albert Camus est un roman philosophique qui traite la théorie de l’absurde. Dans la première partie du livre, on trouve un personnage mystérieux, Mersault, étranger au monde qui l’entoure et à la mécanique de la société. Cette différence avec les autres le suivra durant tout le roman marquant les différents événements qui vont se produire. Mersault établira des relations avec des différents personnages tout le long du roman, au début avec des noms (Marie, Salomano, Raymond) et après anonymes (avocat, aumônier, juge). Cela s’explique par l’objectif qu’avait l’auteur de réaliser une critique de la société et les différentes personnes ou prototypes d’humain qui la conforment. Mersault, différent à toutes ces personnes, établira de différents liens avec ces personnages : des liens d’amitié avec Raymond, d’ « amour » avec Marie, de compassion avec Salomano, et des liens de mépris avec l’aumônier, d’indifférence avec le juge ou de désaccord avec le juge d’inscription. C’est ces personnages sans identité, anonymes, qui représentent la société, la mécanique, tout ce que Mersault, le personnage de l’absurde, se révolte contre.
Tout au long de sa vie en prison et durant son jugement, Mersault, fidèle à son absurdité et à son aspect étranger à l’ordre sociale, refuse de mentir, même si cela pourrait lui éviter la mort. Il ne voit pas l’utilité de cacher la vérité, puis qu’elle fait partie de nous même, alors que le mensonge ne fait que nous entourer d’un environnement faux, plein de corruption et irréalité, c'est-à-dire : la société. C’est pour cela qu’il refuse de mentir à propos de l’enterrement de sa mère, où il n’a pas pleuré. Son avocat, par contre, prototypes du menteur convaincu de la société, l’incite à « cacher la vérité », pour que cette société ne le voit pas comme un étranger, une personne sans cœur. La situation est la même face au juge d’instruction, qui lui demande de se repentir des ses actes et de s’ouvrir à Dieu. Cependant, Mersault ne se considère pas coupable du meurtre, mais il pense qu’il fut le jeu du soleil, omniprésent dans tout le roman, lui donnant un caractère quasi mythologique. C’est pour cela que Mersault repousse le juge et refuse de mentir à nouveau, sachant que s’il le faisait, probablement il ne serait pas condamné.
Mais la vraie essence du roman survient pendant le jugement de Mersault. L’ironie de la vie, de la société ; un homme coupable de meurtre et condamné pour ne pas avoir pleuré aux funérailles de sa mère. Et oui, l’absurdité de la situation est claire, un homme étranger à la société, aux canons de l’ordre social, qui se révèle face à la mécanique du monde, est condamné à mort non pas pour avoir tué l’Arabe, mais pour avoir tué sa mère. L’étranger nous fait peur. Ce qu’on arrive pas a contrôler nous effraye, et c’est pour ça que Meursault est accusé de monstre de la société : ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, le lendemain a une maîtresse, témoin de Raymond, etc. Tout ce que la société considère étranger. L’absurdité du monde où l’on vit, où on peut tuer, mais surtout pas rester indifférent lors de l’enterrement de sa mère. C’est là où se trouve le deuxième procès de Mersault. Celui pour lequel on le condamne. Tout ce qui reste au personnage de l’absurde est la révolte. Se révolter contre un monde mécanique, méprisable. L’idée de qu’il n’y a pas d’autre vie est l’unique à laquelle s’accroche Mersault, et c'est ça ce qu’il lui fait récapituler sur sa vie et se réconcilier avec ce qu’il a vécu. Finalement, il a été heureux. Et ce bonheur irrite la société, qui veut le voir mourir, souffrir pour une fois dans sa vie.
Cette injustice désespère Mersault, lui restant que les souvenir d’une vie bien vécue. L’unique vestige de la liberté qu’un jour il jouissait c’est sa pensée, un monde où il n’y a pas de canons auxquels s’adapter. Chaque minute de sa vie est savourée comme une année de bonheur. Maintenant il comprend qu’il a été heureux, mais que la mort est proche. Naître pour mourir, l’absurdité de la vie. L’inexistence d’une vie future. En quelque façon, Mersault change d’attitude face à la vie, mais il reste fidèle a ses principes : être un étranger dans une société d’injustice. La visite de l'aumônier ne fera que renforcer cette idée. L’insistance du religieux face à l’athée. Il essaye de le convaincre de l'existence d’une vie vie après la mort. Mais Mersault rejette cette idée, puisque l’unique manière d’accepter la fin de sa vie, sa mort, c’est d’accepter l’inexistence du lendemain religieux. Tout ce qu’il espère c’est que le jour de son exécution, on l’accueille avec des cris de rage et de haine parce que lui, à différence de la société, il a vécu heureux et il accepte sa mort comme partie de sa vie. Il a été étranger.
D'après le point de vue littéraire et artistique, je considère ce roman comme un des meilleurs que j’ai lu. Facile à lire, dynamique, plein d’action, etc. il rend la lecture paisible. En plus, le caractère de suspense de ce roman le font encore plus attrayant. Mais le côté le plus important de ce roman c’est l’aspect philosophique. La présence continue de la théorie de l’absurde et de la société oblige à se questionner certains aspects de la vie. Vivons-nous pour mourir? Faire ou ne pas faire partie de la société? Personnellement j’ai toujours considéré la société, et moi faisant partie d’elle, comme un mélange de mensonges organisés pour nous convaincre de qu’elle est bonne à vivre. Ce roman m’a apporté les idée que je cherchais pour me révolter d’une façon contre cette société dominatrice: la dictature de la mécanique. L’unique façon de la vaincre est d'être différent, et dans ce point là, je comprends parfaitement Mersault.

Marta Matos-Lopes, 2ºBach A


Dans la première partie du livre, tout est mécanique, tout est une routine, donc les personnages sont connus parce qu’ils font partie de ce monde mécanique de Mersault, ils font partie de sa vie. Une fois qu’il rentre en prison, sa routine est brisée, les choses-là sont inconnues à lui et une fois qu’il est là il s’aperçoit qu’il n’est plus un homme libre, il est privé de ses cigarettes, des femmes, et il commencera une nouvelle étape dans sa vie où il n’a plus Marie, Céleste, Raymond, Salamano, il y a seulement l’avocat, le juge, les gendarmes, l’aumônier. Rien n’a de l’importance car son destin est marqué et il ne va pas changer.

D’autre part, Mersault veut toujours dire la vérité, il ne comprend pas pourquoi il doit mentir, il se sent innocent donc il n’a rien à cacher. Son avocat ne comprend pas pourquoi Mersault agit comme ça et pourquoi il ne voit pas que s’il ne ment pas il va être condamné. La société a ses règles et elle n’accepte pas une personne qui ne suit pas ces règles. L’avocat essaie de montrer ça à Mersault mais il reste toujours en défense de son point de vue absurde : Il a tué, donc, il doit accepter ses conséquences. On fait la relation du titre étranger parce qu’il pense d’une manière différente. Par exemple, il rencontre Marie et il se couche avec elle, elle commence à être un élément habituel dans sa vie, elle lui propose de se marier et il accepte mais pas parce qu’il l’aime, comme la société demande, mais parce que sa routine deviendra solide. En prison il ne ment pas, avec le juge d’instruction il dit toujours la vérité, il ne croit pas en Dieu et quand le juge essaie de l’aider et lui recommande de se tourner vers Dieu (le seul qui peut l’aider) Mersault refuse encore parce que pour lui et sa pensée absurde on doit se révolter, mettre le monde toujours en question et seulement accepter ce qu’on sait. Alors, si Mersault ne sait pas ce qu’il y a à l’au-delà il ne va pas y croire.

Pendant le jugement, Mersault restera toujours sincère. Des témoins passent et disent ce qu’ils savent de Mersault. Il commence à être jugé pas seulement d’avoir tué mais aussi d’avoir sa absurde manière d’être qui lui fait ressembler à un monstre sans sentiments. La question que le procureur touche plusieurs fois c’est l’attitude de Mersault envers la mort de sa mère, il n’a pas suivi les règles en aucun moment : il a fumé devant le corps de sa mère, il n’a pas pleuré, il est allé le lendemain au cinéma voir une comédie avec une femme et après il s’est couché avec elle. Tout comme si rien n’était changé. Et pour Mersault, l’homme absurde, c’est vrai, rien a changé : les personnes meurent, mais la vie continue, le temps continue, rien ne change et pour Mersault ça c’est normal et bon, sa mère a eu une fin de sa vie avec de la paix : elle avait de l’amour, elle avait de l’espoir en Dieu, elle vivait dans de bonnes conditions et avait de la compagnie dans l’asile. Elle était heureuse, elle était partie en paix, aucune personne n’avait le droit de pleurer sur elle.

Après sa condamnation à mort Mersault se révolte, il veut chercher une manière de s’échapper, il ne veut pas mourir, mais ce sont les sentiments qu’il a au début.
L’aumônier lui rend une visite, même quand Mersault la refuse, il parle avec lui. Ils parlent sur Dieu et Mersault se révolte encore, il ne veut pas se tourner vers ce qu’il ne connait pas, ce qu’il ne sait pas s’il existe vraiment. Une fois qu’il prend conscience de l’absurde il se sent un homme libre parce qu’il a une nouvelle perspective du monde et il a vécu sa vie avec de la passion, avec le plus d’intensité possible. Il est la fin et sa propre fin. Il sait qu’à l’aube ils viendront pour lui mais il reste toujours calme parce qu’il se sent bien avec lui-même, sa vie était profitable pour lui et il n’a pas de regrets ou de l’espoir pour un lendemain. Il reste toujours un étranger : la société veut qu’il monte à la guillotine avec de la peur, avec des désirs de s’évader, avec des désirs d’une nouvelle chance. Mais Meursault a accepté que tout le monde va mourir, la mort c’est une condition de vie, lui-même va mourir donc, pourquoi résister ? Il est heureux, il a eu sa vie et il l’accepte.

À mon avis, ça a été le livre le plus intéressant que j’ai lu jusqu’à présent. Il a beaucoup de réflexion et il est très profond. On peut aborder des questions qui nous semblent très simples mais qui au fond sont très compliquées. Mais pas compliquées parce qu’elles soient difficiles, compliquées parce que un sujet a toujours des choses à analyser qu’on ne se rend pas compte de sa présence dans une première impression. J’ai beaucoup aimé ce livre parce qu’il m’a donné une vision complètement différente sur le monde, une vision absurde que je crois que toute le monde devrait avoir, si pas toujours, un peu de temps en temps.

1 commentaire:

  1. Ce livre m’a apporté une autre vision de la mort. Parce que je crois que le livre se centre beaucoup dans ce thème, il commence avec une mort, finit la première partie avec une autre mort et finit toute l’histoire avec la mort de Mersault. J’ai connu une vision plus froide de ce que représente la mort. « La mort fait partie de notre vie ». tout le monde sait ça, mais quand nous commençons à penser à cette phrase, et pour accepter cette idée nous devons avoir beaucoup de force mais aussi une vision plus froide de la mort et aussi de la vie elle-même. Mersault a été tué par ses faits, mais à la fin il est sorti comme le plus victorieux de tout le roman, parce que lui a eu toujours une idée claire sur ce que représente la mort.

    José Pedro Francisco, 2º BACH B

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