lundi 6 novembre 2017

Ouverture de l'année académique 2017/2018

Giner de los Ríos et l’éducation

          Le 25 octobre dernier, les élèves de 4º d’ESO, Première et Seconde années de Bachilerato ont assisté à une conférence pour célébrer l’ouverture de l’année académique qui a eu pour titre « Giner de los Ríos y la educación ».
          Pendant la cérémonie trois personnes ont parlé: le directeur de notre école, le directeur de l’Instituto Cervantes et la conseillère d’éducation de l’Ambassade d’Espagne.
          Le directeur de notre lycée, le lycée espagnol « Giner de los Ríos », a été le premier à parler. Il a présenté les autres invités et nous a expliqué leur carrière professionnelle. Après, Mar Feijoo, une élève de troisième, a joué une pièce de musique au violoncelle.
          Puis Mme Rivero, la conseillère d’éducation, a parlé de l’importance que les professeurs ont sur les étudiants. À la fin de son discours, des élèves de 4º d’ESO ont récité le poème d’Antonio Machado dédié à Francisco Giner de los Ríos.
          Ensuite, M. Rioyo, le directeur de l’ Instituto Cervantes, a parlé sur l’empreinte que les frères Hermenegildo et Francisco Giner de los Ríos ont laissée dans le système éducatif actuel. Il a décrit les frères comme « des esprits libres qui voulaient avancer en liberté ».
          À la fin des discours quelques élèves ont posé des questions qui ont généré une certaine agitation parmi notre classe par le manque de réponse des autorités.

          Dans mon opinion, je crois que la conférence a seulement servi à nous démontrer que le système éducatif a encore beaucoup à améliorer.(Mariana Teixeira, 2º Bachillerato B)


Portrait du conférencier M. Javier Rioyo, directeur de l'Instituto Cervantes de Lisbonne
 fait par Teresa di Pietro (4º ESO A)

jeudi 26 octobre 2017

La poésie nous intéresse. En souvenir de Prévert II

Les élèves de Première ont lu plusieurs poèmes et ont essayé d'en écrire un "à la manière de Prévert". Voilà leurs productions.

Mon fils

Il a mis ses mains
Sur le plancher
Il a mis ses pieds
Là aussi
Il m'a regardé
De ses yeux
J'ai pu lire
Son expression de peur
Et j'ai lui souri

Il m'a souri
De ses deux dents
Il a levé
Ses mains
Il a fait
Un pas
Sans me regarder 
Sans lever son regard

Il a fait
Un autre pas
Et après un autre
Il est arrivé
À mes bras
Nous nous sommes embrassés
Sans paroles
Sans nous regarder
Et il a marché
Sofía Matos Lopes (1º Bachillerato A)

Mon Cher Arbre

Je l'ai créé,
Je l'ai planté,
Je l'ai vu pousser,
Sans parler.

Quand il avait soif
Je lui ai donné à boire,
Quand il avait faim
Je lui ai donné à manger,
Sans communiquer.

Je l'ai vu pousser
Année après année,
Toujours en prenant soin de lui,
Sans interagir,

Je l'aimais comme un fils
Et je l'ai vu mourir,
Sans parler,
Sans communiquer
Et sans interagir.
Luisa Vilardebó (1º Bachillerato B)

Le tableau

Elle a examiné le mur
Dans le musée
Elle a fixé son regard
Devant cette œuvre d'art
Elle a paralysé son visage
Dans ce moment de catharsis.
Son corps a été calme
Avec sérénité
Avec tranquillité
Elle a la bouche bée
Elle sourit avec ses yeux
Sans me parler
Elle a eu une expression indéfinie
Avec joie
Avec incertitude
Avec peur
Elle a mordu sa bouche
Elle a passé la main sur sa tête
Sans me parler
Sans me regarder
Soudain elle s'est réveillée
De ce rêve hypnotiseur
Elle a abandonné le tableau
D'un regard déterminé
D'un pas accéléré
Avec une destination dans ses pensées.
Et je suis restée là
Et avec une expression de doute
J'ai compris ce qui s'est passé.
Pilar Ferreira (1º Bachillerto B)

La montre

Elle n'a pas dormi
Elle n'a pas de repos
Elle est la maîtresse
du temps
mais pour elle
le temps n'existe pas 
elle seulement
le régule
elle est adorée par 
tous les élèves  
tout le monde la 
regarde dans 
des moments 
d'ennui
même si elle 
ne donne pas
le temps perdu
sans une parole
sans penser 
deux fois 
elle dit au 
temps de
passer

Martim Contreras de Passos de Abreu Rocha (1º Bachillerato B)

Le Rêve

Elle s´est réveillée
De son rêve
Elle s´est levée
De son lit
Elle est allée à la fenêtre 
Et elle la ouverte
Devant la fenêtre 
Elle a écouté le vent
Elle a touché le soleil
Et elle a sauté
Sans ouvrir ses yeux 
Elle a volé
Avec ses ailes
Elle est partie
Dans un monde meilleur 
Sans maux
Sans tristesses
Elle a ouvert ses yeux 
Elle s´est réveillée
De son rêve
Avec son sang sur le sol
Incapable de répondre
Elle a regardé le beau ciel
et elle s’est reposée
Henrique Bilbao (1ºBachillerato A)

Martin
La salle était silencieuse
Le prof a expliqué
Quelques-uns ont dormi
D'autres ont écouté

Personne n'était devant moi
Parce que Martin
Était en retard

La porte s'est ouverte
Avec un énorme bruit
Et un visage souriant
Est apparu devant moi

Mon ami Martin
Est entré dans la classe
Et en ce moment 
Sa joie nous passe 

Sofia Deira Afonso (1º Bachillerato B)

Le poème
Après un jour pluvieux, il est sorti.
Il est sorti avec peur, comme un escargot quand il est effrayé.
Les fleurs ont germé, les feuilles ont séché et le vent a cédé.
Peu à peu les nuages se sont séparés, et soudain tout est sorti, 
Les belles couleurs ont pénétré dans le ciel.
Et il est apparu, l'arc-en-ciel

Paula Bogaz. (1º Bachillerato B)

Changement d'émotions
La première fois
Que je l'ai regardée
Elle était heureuse
Sa bouche
Ses yeux
Son nez
Étaient heureux
La deuxième fois
Que je l'ai regardée
Elle était en colère
Sa bouche
Ses yeux
Son nez
Étaient en colère
La troisième fois
Que je l'ai regardée
Elle était nerveuse
Sa bouche
Ses yeux
Son nez
Étaient nerveux
Je ne l'ai plus regardée
Je savais donc
Que si je la regardais
Elle allait être triste
Et je ne veux pas
la voir triste

Madalena Mello (1º Bachillerato B)

Le mariage
Elle m´a vu dans l´autel de l´église
Elle a pris le bras de son père.
Avec plus de force.
Sans dire une seule parole.
En larmes.
Elle a donné de petits pas.
Très lentement.
Sans respirer.
Sans me regarder
Elle a marché
Elle s'est tourné vers sa mère et a pris sa main.
Sans dire une seule parole.
En larmes.
Elle a laissé sa main.
Elle a avancé
Elle m'a regardé, sans pleurer.
Et moi j'ai dit: “Oui”.
Elle a souri et répondu: “Oui”.

Inés Piña (1º Bachillerato A)

Le suicide
Il s’est levé le matin
Comme un autre jour
Mais la lumière de la vie n’existait plus

Il s’est dirigé à son parc préféré
Mais il n’a trouvé que des fantômes sur les balançoires
Et les arbres étaient maintenant des cadavres
Des cadavres du rêve d’une vie perdu

Il a pensé aux fous rires et aux moments
Qu’ils avaient passés dans les jours pluvieux
Mais il ne les aurait plus jamais

Il a pensé à ses yeux, à ses cheveux
à son sourire après chaque étreinte
et il a pleuré

Il s’est levé
Et avec désespoir
Il a ouvert la fenêtre
Et il a volé

Et moi, j’ai crié pour mon mari
J’ai crié pour ma fille
Pour la seule chose qui me restait

Sofia Espiñeira (1º Bachillerato B)


Souvenir d'hôpital

Il a ouvert ses yeux
Sur la plage
Il a regardé la mer
Sur l'horizon
Il a attrapé
Le sable jaune
Avec ses petits doigts
Et il a joué
Il s'est amusé
Sans tristesse
Il s'est levé
De la serviette
Il a couru
Vers la mer
Parce qu'il l’aimait
Il a fermé ses yeux
Sans me parler
Sans m’écouter.
La machine d'hôpital
A fait de bruit
Et moi, j’ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré
Filipe Fernández (1º Bachillerato A)

Immortel
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le sang
Dans la tasse de café
Il a mis plus de sang
Avec son doigt
Il a tourné
Il a bu le café au sang
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il m’a regardé
Il m’a regardé de côté
Il a dévié son regard
Il s’est levé
Il est passé par la fenêtre
Il s’est brûlé
Soudain
Il est mort
Et moi j’ai pris
Comme dans “Le Cri”
Ma tête dans ma main
Et je suis morte aussi
Helena Correa  (1º Bachillerato A)

Amour éternel
Elle a mis le thé
Dans la tasse
Elle a mis le sucre
Dans la tasse de thé
Elle a pris
La direction du salon
Elle a ouvert les rideaux
Elle a regardé le paysage
Et elle a reposé la tasse.
Sans me parler
Elle a ouvert la page
D’un journal
Elle a passé des pages
Avec ses doigts.
Elle a fermé de journal
Avec un peu de vitesse
Sans me parler
Sans me regarder
Elle se maquille
Et elle ne me regarde pas
Parce que c'est une illusion, la mienne
Elle est partie
Et elle ne me verra jamais.
Il pleut en hiver
Comme mes yeux.
Quand je regarde le ciel
Je te rappelle toujours.
Et je me rappelle tous
Les matins de ta routine.
L'époque quand tu
Étais à côté de moi.
Je suis désolée
Je ne t'oublierai jamais
Ma mère éternelle et belle.
De ta fille qui t'aime.

Constança Ferreira Crespo (1º Bachillerato B)
Mon fromage blanc
C´est mon fromage blanc
Que je n’ai
Jamais mangé
Il est très grand
Il est très long
C´est ma muse
Dans la nuit
Elle a éclairé mon regard
C´est ma muse 
Pendant le jour
Elle n’est pas allumée
Elle a disparu
Dans le ciel
Elle est allée
Avec ses amies
Les étoiles 
C´est mon fromage blanc
C´est la lune.
Ana Isabel García Correia  (1º Bachillerato A)