mercredi 13 avril 2016

Concours littéraire 2016

Le concours d'écriture rapide a eu lieu au lycée le 27 janvier. Nous vous présentons les textes qui ont gagné dans les trois catégories. La remise des prix aura lieu le 21 avril. Nous esperons que l'année prochaine vous serez encore plus nombreux à y participer. La phrase proposée aux participants appartient à Valle Inclán.

« Je suis sorti au chemin. Il était désert. Il faisait entièrement nuit. De grosses gouttes de pluie commençaient à tomber et elles m’ont fait presser le pas »

Sonate de printemps, Ramón del Valle-Inclán

J’ai peur, je suis complètement seule.
Mes parents sont dans cette maison avec lui. Je ne sais pas qui c’est.
Je m’appelle Marie et j’ai quatorze ans. Je suis très repentie d’avoir fait cet appel.
Je pensais que tout irait mieux.
Mais non.
Tout a changé.
Tout d’un coup, j’entends un tir à l’intérieur de la maison.
Je commence à pleurer.
Et tout ça, à cause de cet appel stupide.
 Teresa di Pietro Fernández. 2ºESO A


Je suis sorti au chemin. Il était désert. Il faisait entièrement nuit. De grosses gouttes de pluie commençaient à tomber et elles m’ont fait presser le pas.  Dix minutes plus tard, je me suis arrêté devant un beau paysage, désert aussi mais très agréable. J’ai trouvé une fille. Nous avons beaucoup parlé : de la vie, de l’argent, du sport, mais, spécialement, nous avons parlé d’amour.
Nous nous sommes raconté nos histoires d’amour ; elle m’a dit une phrase que je n’oublierai pas :
« Les plus belles histoires d’amour sont celles qui n’ont pas le temps de vivre ».
Après avoir beaucoup parlé avec elle, et elle avec moi, nous sommes allés à côté d’un arbre, d’un oranger. Nous nous sommes regardés en silence jusqu’à trois minutes et ensuite nous avons continué à parler.
Sa mère a appelé trois, non, quatre fois ! à son téléphone et elle est partie chez elle.
J’ai oublié de lui dire « Je t’aime », mais c’est la vie. Le temps passe rapidement. Nous ne vivons qu’une fois « 
Tito José MBA Nsue Ada. 3ºESO B

Je suis sorti au chemin. Il était désert. Il faisait entièrement nuit. De grosses gouttes de pluie commençaient à tomber et elles m’ont fait presser le pas.  Mais, pourquoi? Pourquoi est-ce qu’il faut presser le pas? J’ai cinquante-quatre ans et je ne sais pas la raison pour la quelle tout le monde presse le pas.
J’ai pressé le pas toute ma vie et, maintenant, j’y réfléchis et je n’ai rien obtenu.
Un ami, que j’ai connu à l’armée, m’a dit qu’il avait trois propos dans sa vie : sa famille, écrire un livre et planter un arbre.
Je n’ai pas accompli mes propos. Si j’ai planté un arbre, ce n’était pas à propos. Je n’ai formé aucune famille, je n’ai pas trouvé mon grand amour. Le problème était que je ne croyais pas à ces bêtises (je croyais que l’amour était sujet de films et de romans mais pas de la vie réelle) et à cause de ça je vais être tout seul dans ma vieillesse) mais je ne me fais pas de souci, ou pas trop.
J’étais seul quand j’étais né et je vais être all by my self, comme disait Céline Dion, le jour de ma mort aussi. Je n’ai écrit aucun livre non plus. Ma vie n’était mémorable dans aucun sens, je n’ai bataillé à aucune bataille et je n’ai découvert la guérison d’aucune maladie.  Mais il y a un neuf cents pour cent de la population qui n’a pas accompli ces mêmes propos. Pourquoi est-ce que je m’en soucie? Pourquoi est-ce que je presse mes pas?

- Bonsoir, Monsieur Dammartin – criait une dame dont j’ai oublié le nom penchée à une fenêtre du deuxième étage.

- Bonsoir, Mademoiselle Lafayette-lui ai-je répondu d’une manière mécanique.

Et je pensais : « Pourquoi ces demoiselles Lafayette existent-elles dans le monde ? » Elle n’avait pas accompli ces bêtises non plus. Pourquoi y a-t-il des personnes qui ont le droit  de ne pas se soucier et je vis toute ma vie dans la peur d’être oublié de ce monde et d’être enterré sous une dalle avec un nom et un prénom, pierre qui sera détruite quand le cimetière  sera transformé en centre commercial ? Pourquoi est-ce que je presse mon pas pour toutes ces choses horribles à venir ? Pourquoi ?

- Bonsoir, Monsieur Dammartin. Vous êtes en retard ! Quelle surprise ! C’est la première fois que je vous vois arriver en retard pour le dîner. Pouvez-vous presser le pas ? me recommandait elle en riant.

- Oui, je peux…
José Pedro Ribeiro-Rosa. 1ºBachillerato A