dimanche 18 décembre 2016

Retrouvailles

Il y a quelques semaines nous avons commenté en cours le film « Selon Charlie » de Nicole García où il s’agit de quelques adultes qui se retrouvent dans leur ville natale après des années d’absence. En découvrant les différentes histoires qui se croisent, nous apprenons que certains ont mené des vies bien différentes à celles qu’ils attendaient dans leur jeunesse. C’est à partir de cette réflexion sur l’avenir que j’ai demandé aux élèves de 2ème année de Bachillerato d’imaginer comment serait leur vie dans trente ans et d’écrire une rencontre avec plusieurs de leurs actuels camarades de classe. Les résultats ont été vraiment intéressants. J’ai pu lire des récits sympathiques, affectueux, tendres, émouvants, drôles mais il y en a aussi d’ironiques et d’autres qui frôlent même l’humour noir. Quant à la forme, j’ai eu droit à des lettres, à des blogs, à des scènes de théâtre et, sera-t-il que Noël approche ?, même à un conte de Noël.

Lisbonne, le 10 mars 2030
Au cours de ces dernières quatorze années, je peux dire que j’ai presque tous les objectifs que j’avais définis quand j’avais encore 17 ans. D’autre part, avant de réussir, j’ai dû aller dans une voie qui n’a pas été exactement de “roses”. Ces dernières années j’ai rencontré des amis et des collègues du lycée que je n’avais pas vus il y a longtemps. J’ai pu voir comment certains d’entre eux n’ont pas encore franchi cette route et ils ont l’air de ne jamais la quitter.
Nous sommes en 2030. Incroyablement, pas beaucoup de choses ont changé. Au moins, pas comme les films de Hollywood le peignent. Pas de voitures qui volent ou d’intelligence artificielle. La vie de la plupart de la société n’a pas amélioré. On peut dire que, comme d’habitude. Cette idée folle de créer des colonies sur Mars a disparu aussi et les Objectifs du Millénaire pour le développement sont déjà obsolètes.
Quant à moi, après de nombreuses hésitations, j’ai fait finalement des études de psychologie à Madrid et j’ai obtenu mon diplôme en 2020. J’ai ensuite fait le Master en Suède. Après avoir terminé, je suis retourné en Espagne, où j’ai passé deux années très difficiles car je ne pouvais pas trouver de travail. Enfin, j’ai été engagé dans un hôpital privé dans la ville où j’avais passé la majeure partie de mon enfance et de ma jeunesse: Lisbonne. C’était comme un retour au passé. Voyager dans les mêmes routes, voir les plages merveilleuses où dans l’adolescence j’étais allé avec mes amis, l’école où j’avais passé toute ma vie… Bref, la merveilleuse Lisbonne.
Actuellement, j’ai mon cabinet privé dans le centre de Lisbonne, avec lequel je gagne ma vie assez bien, et où je reçois des patients tous les jours. Il s’avère que l’un de ces patients est Juan, un ex-collègue et ami de l’école secondaire. Il est venu régulièrement à la thérapie pendant deux ans en raison d’une grande dépression. Le problème? Le travail. Bon, et d’autres choses, mais la confidentialité patient-thérapeute ne me permet pas de rendre publiques ses affaires. Selon il m’a dit, sa patronne est une femme insupportable qui pense qu’elle est la meilleure, seulement parce qu’elle est la directrice financière de l’une des plus grandes banques du pays. Il arrive que la patronne est Olga, une amie aussi du lycée. Selon Juan, l’innocence et sympathie qui la caractérisaient dans son adolescence ont complètement disparu. Maintenant, elle est une “harpie” dédiée à rendre la vie impossible aux autres travailleurs. Quels tournants fait la vie, n’est-ce pas? Vous pensez qu’une personne sera toujours la même, mais la réalité est différente.
La même chose est arrivée à Claudia. Je l’ai rencontrée il y a trois ans, quand j’étais en Angleterre cherchant du travail. Quand nous nous sommes vus, nous avons couru vers l’autre et nous nous sommes embrassés. Elle était aussi très changée. Elle ne portait plus de lunettes, et ses cheveux n’étaient pas bouclés. Claudia est une ingénieure. Une ingénieure malheureuse. Elle n’était pas la même personne que j’avais connue quand j’avais 14 ans. Maintenant, elle est une femme qui ne jouit pas de la vie, qui pense seulement à travailler. Cela l’a conduit à avoir vieilli très rapidement. Elle a beaucoup de cheveux gris, ce qui, à notre âge n’est pas normal. Avant de partir, je lui ai demandé par le reste de notre groupe d’amis de l’adolescence, mais comme moi, elle ne savait rien.
En ce moment, je dois finir une recherche sur la méchanceté de l’homme, avec ma collègue Marga. Pour cela, je pensé que je ne serai pas disponible pour écrire pendant un certain temps.
Sergio Río. 2ºBachillerato B

Il y a 14 ans que j’ai fini l’école, sans un objectif de vie et sans savoir ce que j’allais étudier.
J’avais pensé «Administration d’entreprises» ou »Sciences politiques» mais je n’avais jamais pensé que je finirais dans l’armée. Oui, toute ma vie au mépris de cette institution et maintenant je fais partie de l’armée espagnole.
Il y a deux ans, en 2028, j’ai été promue capitaine, pour les services fournis pendant la guerre en Syrie.
À ce jour, je ne peux pas croire ce qui s’est passé pendant ces 13 dernières années. Mais qui y croit encore moins c’est Sergio : je l’ai retrouvé à Lisbonne la semaine dernière. On a parlé, et il semblait très surpris pour ma profession.
Il m’a dit aussi qu’il avait étudié publicité et marketing et qu’il travaillait dans une grande entreprise de produits de beauté.
En autre, j’ai découvert quelques choses sur mes vieux camarades du lycée.
Pedro avait étudié médecine mais, malheureusement, il a été tué dans un accident de voiture il y a quelques années.
Juan Carlos n’a pas terminé ses études de mathématiques et il travaille maintenant comme serveur dans un restaurant.
Et Olga est la directrice financière de Repsol et elle est très, très riche.
Cette réunion m’a rappelé mon adolescence, sans aucun doute, et elle a aiguisé ma curiosité. J’espère en savoir plus sur mes copains dans l’avenir.
Sofia Viana, 2º BACH B


Madrid, le 1er janvier 2046
Chère maman:
Je t’écris comme tous les jours, mais aujourd’hui est spécial. Tu ne sais pas les choses qui sont arrivées et tout en une seule journée.
Ce matin, après la fête de fin d’année, la baby-sitter de mes jeunes enfants m’a appelée de toute urgence parce que mon cadet, Salvador, avait de la fièvre. Mon mari et moi, nous sommes allés à notre maison et nous l’avons emmené à l’hôpital le plus proche.
Nous sommes donc arrivés, nous sommes allés à la salle d’urgences et une infirmière nous a dit que le seul médecin disponible pour voir Salvador était le docteur Pedro Rosa. Ce nom n’était pas étrange pour moi.
Nous avons attendu une heure et demie jusqu'à ce que nous sommes entrés dans le bureau du docteur. Alors que j’ai vu le médecin, je l’ai reconnu. C’était Pedro, mon camarade du lycée. Tu te souviens ? Il n’a pas beaucoup changé. Il m’a reconnu aussi. Après avoir examiné mon fils, nous avons parlé de notre enfance et il m’a dit qu’Inés Ollero, une de mes meilleures amies du lycée, travaillait aussi là-bas, dans la section des enfants atteints de cancer et qu’elle était une bonne infirmière.
Le soleil s’était déjà levé quand nous sommes sortis de l´hôpital. Nous sommes allés à la maison pour chercher mes quatre autres enfants et nous sommes tous allés ensemble pour prendre le petit-déjeuner à « La casita de Flunch », une nouvelle pâtisserie qui fait des churros au chocolat délicieux.
Quand nous avons terminé, nous sommes allés au Retiro, un parc à coté de ma maison, pour célébrer la nouvelle année. Soudain, j’ai écouté quelqu'un qui m’appelait. C’était Sergio Río, mon copain du lycée avec sa famille : son épouse et ses deux belles filles. Il y avait longtemps que je ne l’avais pas vu ! Nous sommes tous allés ensemble pour une promenade et il m’a dit qu’il était propriétaire d’une entreprise de publicité. Je me souviens que lorsque nous étions jeunes, c’est ce qu’il voulait devenir.
À la fin de la journée, nous sommes tous allés à la maison pour diner avec la famille de mon mari.
Écris-moi vite, bisous pour toute la famille.
Marga
Marga Nazaré. 2ºBachillerato B

Aujourd’hui j’ai 30 ans et extraordinairement j’ai rencontré deux de mes amis d’enfance, J et H. Nous nous sommes rencontrés dans la rue et nous sommes allés à un café pour parler. Je leur ai dit que j’ai une entreprise et que je fais beaucoup d’argent, que j’ai deux enfants et une femme et comme je suis heureux avec ma vie. J m’a dit qu’il est acteur et il est apparu dans quelques films espagnols. H, le pauvre homme, m’a dit qu’il est au chômage et qu’il n’a pas d’argent parce qu’il a dépensé tout son argent dans les casinos et les maisons de prostitution. Comme je suis un bon ami, je lui ai donné un peu d’argent. Quand je suis arrivé à ma maison j’ai réfléchi sur comment mes amis étaient quand nous étions à l’école, toujours heureux et de bonne humeur. Il semble que le monde les a changés.
Mateu Ferré Pinto Coelho. 2ºBACH. B

mardi 6 décembre 2016

Aimez-vous les fêtes de Noël?

La Noël approche. Les lumières dans les rues, les concerts dans les églises, les concours de cartes de voeux au lycée, les vacances à portée de la main. De plus en plus d'adultes déclarent ne pas aimer des fêtes dans lesquelles l'expression du bonheur devient une obligation, les réunions familiales une torture, les achats une compulsion. Nous avons peut-être oublié pourquoi nous aimions la Noël quand nous étions plus jeunes. Inés Puebla nous le rappelle.

Le Noël
Maintenant je vais vous parler sur un sujet que je crois qui est le plus adapté à cette période de l’année, le Noël. Beaucoup de personnes pensent que l´hiver est une période de tristesse et de monotonie. On n’a pas le soleil pour éclairer nos journées et on voit nos vies entravées pour les nuages  qui éteignent la lumière du ciel. Cependant, pour moi, cette période est la plus amusante et celle que j’aime le plus de toute l’année.
« Pourquoi ? » tu te demandes. C’est parce que c’est la période où on célèbre la partie que j’aime le plus, la fête de Noël. La surprise d’ouvrir un cadeau du père Noël, la sensation qu’on sent quand on donne quelque chose à cette personne qu’on aime beaucoup, l’ ambiance de joie et de solidarité que l’on sent toujours en entrant dans un espace public comme le supermarché ou même en rentrant chez nous, l’amour des familles qui se réunissent finalement après avoir été séparées pendant beaucoup de temps, tout ça on le sent seulement à Noël et ça le fait le temps le plus beau de l’année pour être en famille et avec nos amis. Mes meilleurs souvenirs jusqu’à aujourd’hui ont été créés pendant les vacances de Noël. Toutes les années, par exemple, mon oncle fait de Papa Noël. Il sort de la maison et commence à battre dans les fenêtres en criant « Hohoho ! ». Je me rappelle que quand j’étais petite ça me donnait beaucoup de joie, j’étais vraiment heureuse dans ce moment et je sentais la curiosité de tous les mômes de vouloir savoir qui est le Papa Noël. Maintenant je sais que Papa Noël n’existe pas, mais en voyant la joie dans les visages de mes cousins je me sens heureuse et je partage leur joie.
En conclusion, la fête de Noël est et elle sera toujours le moment le plus aimé par les enfants et le moment qu’on aime le plus. Toutes les personnes sont heureuses à Noël, il n’y a personne qui n’aime pas d’une manière ou d’autre cette époque. Mais Noël a-t-il une finalité matérialiste ou spirituelle ? Je vous laisse avec cette question. 

Inés Puebla. 1º Bachillerato A.

dimanche 4 décembre 2016

Lectures d’enfance : Momo

Pendant un mois nous avons eu la chance de partager nos cours avec José Carlos, un étudiant qui fait son stage pratique pour devenir professeur de français au lycée. Avant son arrivée, je lui avais proposé de parler aux élèves de Bachillerato sur un livre qu’il aurait bien aimé. Il a choisi le premier livre dont il avait un souvenir. Un livre qui l’a fortement marqué : Momo de Michael Ende.


Il a raconté aux élèves son approche à l'oeuvre et, puis, il leur a posé plusieurs questions. C’est à partir des réponses données qu’il a raconté l’histoire de Momo. La réflexion s’est déroulée sur différents sujets : l’importance de l’amitié, les choix qu’on fait dans la vie, la différence entre vivre et survivre...

À la fin, comme ils le font pour leurs exposés, les élèves ont commenté la présentation de José Carlos au moyen des « petits papiers ».

Vous pouvez trouver la présentation de José Carlos en appuyant sur ce lien: MOMO